Quand tu montes ton premier système hydro, tu imagines sûrement que les problèmes viendront des carences ou, au pire, d’une maladie racinaire qui se pointe à l’improviste. Mais il existe un duo sournois, souvent négligé par les débutants : les algues et ce fameux biofilm. Ce ne sont pas des maladies au sens strict, mais crois-moi, ils peuvent semer une pagaille bien réelle là où tu t’attends le moins.
C’est quoi le « biofilm » ? Et pourquoi les algues t’embêtent-elles autant ?
Visualise ton réservoir hydro comme un petit monde à part : eau, lumière, chaleur, minéraux à gogo… C’est le paradis pour les plantes ? Oui, mais aussi pour les algues (ces dépôts verts et gluants là où la lumière arrive) et le biofilm : cette couche transparente, parfois invisible mais poisseuse, qui recouvre parois, pompes, tuyaux et même les racines. Là-dedans vivent des bactéries, des fragments d’algues, des résidus de nutriments – tout ce qui traîne.
Ce n’est pas « juste sale » – pourquoi algues et biofilm sont problématiques
Beaucoup pensent : « Je nettoie de temps en temps et c’est bon… » En réalité, ces invités ralentissent tes plantes ! Les algues mangent les mêmes nutriments et volent l’oxygène, surtout la nuit. Le biofilm modifie la chimie de l’eau : ses bactéries peuvent transformer les engrais, jouer avec le pH et rendre la solution instable. Pire :
Le biofilm devient un refuge pour les agents pathogènes.
Les capteurs de pH et d’EC recouverts de biofilm affichent des valeurs erronées ; tu crois corriger, et tu dérègles tout.
Il crée des dépôts visqueux, bouche les pompes, répand de mauvaises odeurs.
Résultat : croissance qui ralentit, même si tout semble « optimal » sur le papier.
Pourquoi algues et biofilm faussent-ils les mesures ?
En hydro, la précision est tout. Pourtant, algues et biofilm transforme ton circuit en montagne russe : le pH monte le jour, descend la nuit, l’EC chute sur les sondes recouvertes… Résultat : tu peux surdoser ou sous-doser tes plantes sans même t’en apercevoir.
Le vrai danger : pas mortel tout de suite, mais ça sent la catastrophe
Ils ne tuent pas directement tes plantes, mais ils ouvrent la porte à toutes les complications. Dans le biofilm, les bactéries nocives profitent de la moindre faille pour envahir chaque goutte d’eau : un biofilm bien installé, et c’est tout le système qui souffre, des infections racinaires aux blocages imprévus.
Conseils de prévention contre algues et biofilm en hydroponie
Bloquer la lumière : tous les bacs et tuyaux doivent être opaques. Pas de lumière, pas d’algues !
Nettoyer régulièrement et désinfecter : démonte et lave tous les éléments du système toutes les deux semaines (minimum). Retire les dépôts, utilise du peroxyde d’hydrogène dilué si besoin.
Aération et circulation d’eau maximales : pompes et bulleurs pour éviter les eaux stagnantes.
Réagir vite : une mince couche visqueuse, une teinte verte, des valeurs instables sur les sondes ? Ne traîne pas.
Conclusion
Les algues et le biofilm ne sont pas les pires ennemis de l’hydro, mais ils peuvent vite transformer ton système en galère si tu les ignores. Un peu de discipline, du nettoyage régulier et un œil attentif suffisent à garder ton installation saine. Dans l’hydroponie, la technique ne vaut rien si tu laisses le « petit monde caché » prendre le dessus !
À retenir : « algae hydroponics » et « biofilm dans le réservoir » sont des signaux d’alerte, pas juste une question de propreté.
