Afghan Kush n’est pas une mode—c’est un fondament. La scène moderne adore les hybrides « dessert », mais pour se rappeler d’où vient le « goût du hasch », on retourne en Afghanistan et sur les pentes rudes du Hindu Kush. Là est née cette landrace indica : compacte, résineuse, posée, avec un arôme qui, depuis des décennies, définit le bon hasch.
Pourquoi un classique ?
Parce qu’Afghan Kush apporte ce qu’on aime dans la lignée d’indica « lourde » : calices charnus, givre huileux et nez haschisch-terreux au cœur épicé. À l’ère des nouveautés et croisements, ce profil reste un repère—cohérent, mûr, traditionnel.
Aspect — carnet botanique
Architecture : basse à moyenne, indica trapue, entre-nœuds courts, têtes « pierreuses ».
Calices : denses, « lourds », souvent en colas fermes ; fleur > feuille.
Trichomes : poudrage épais, lacté ; sous loupe, grosses têtes uniformes.
Couleur : du vert profond à l’olive ; à maturité fraîche, éclats bourgogne foncé possibles.
Pistils : du crème au roux ; au sec, contraste avec les tissus plus sombres.
Un bon Afghan laisse sur les doigts une trace résineuse sensiblement huileuse—signe que le « hasch habite » le matériau.
Arôme & saveur — hasch, terre, bois
En tête, une base haschisch-terreuse avec cèdre et santal. En arrière-plan poivre, cumin, parfois zeste d’agrume en courte traîne et pin. Après broyage, un résineux sucré (miel/toffee) affleure, mais l’ensemble reste sec et épicé. En bouche—plénitude huileuse, longue finale chaude.
Comment elle « porte » — sans chichi
Portrait composite : apaisement du ton, assouplissement du corps, apaisement du bruit mental. Couverture & fauteuil, pas fusée. Réception individuelle—langage sensoriel.
Terpènes & phénotypes — où Afghan diverge
Le podium récurrent :
myrcène (terre, « onctuosité »),
β-caryophyllène (poivre, épice),
humulène (ombre houblonnée-boisée),
avec pinènes (pin) et parfois gaïol (accent boisé sec).
Phénotypes souvent :
« Hasch–terre–épices » — nez plus lourd, plus corsé ;
« Bois–pin–douceur » — soupçon miel/toffee sous le bois, ligne plus nette.
Indices d’un bon lot — points de repère
Givre : dense, lacté, homogène—sans plages mates.
Nez après broyage : d’abord hasch et cèdre, puis épice chaude ; pas d’arête « verte ».
Structure :calice > feuille, cola dense mais pas un bloc sans fibre.
Toucher : résine collante, huilée—les doigts « lubrifiés ».
Repères esthétiques—les phénos gardent leurs nuances.
Note « botanique »
Afghan Kush est résineuse par nature—brille en cadre propre et ordonné, où terre–bois–hasch résonnent plutôt qu’un vert anonyme. Les calices denses sont visuellement marquants et gratifiants pour le travail de collection (macro, tamis).
Pour qui est Afghan Kush ?
Pour ceux qui veulent une indica old-school : bouquet plus lourd, chaleureux, et caractère posé. Pour amateurs de nez haschisch, présence résineuse et classicisme sans excès sucré. Pour collectionneurs en quête d’un point de référence—la variété par laquelle commence la discussion sur le « vrai » hasch.